Guide de classification des emplois en RDC

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Le classement consiste à ranger les emplois évalués dans un ordre, soit croissant, soit décroissant, sur la base des points attribués à chacun d’eux. Il est généralement établi sur une fiche reprenant les titres ou les dénominations des emplois et les points correspondants.

UGS : M38922 Catégorie :

Description

I. GÉNÉRALITÉS

1. PRINCIPE

La classification a pour but de classer les emplois en tenant compte uniquement des capacités exigées par l’emploi, et non des capacités propres au travailleur. Elle est destinée à servir de cadre à des classifications plus détaillées par branches professionnelles. Il va de soi que seuls des membres de la profession (travailleurs, employeurs et représentants de leurs organisations professionnelles) sont réellement compétents pour classer aux différentes catégories et échelons les emplois propres à leur branche professionnelle.

Le classement consiste à ranger les emplois évalués dans un ordre, soit croissant, soit décroissant, sur la base des points attribués à chacun d’eux. Il est généralement établi sur une fiche reprenant les titres ou les dénominations des emplois et les points correspondants.

Dans la pratique, les emplois ainsi rangés sont regroupés en classes ou en catégories en appliquant des fourchettes de points bien déterminées. Le nombre et la dimension des classes doivent être fixés en tenant compte de divers facteurs, par exemple: la taille et la structure de l’entreprise, la délimitation naturelle des catégories, la prise en considération de la politique de carrière du personnel et la facilité de gestion.

C’est ainsi que, dans de petites entreprises, un petit nombre de classes (4 ou 5) peut suffire, alors que les grandes entreprises peuvent prévoir une douzaine de classes, voire plus, suivant la nature des travaux. On peut aussi se baser, par exemple, sur le nombre de catégories que comporte la Classification générale nationale des emplois.

On distingue ainsi dans la Classification générale nationale des emplois:

a) 5 catégories et 9 échelons répartis comme suit:

  • Catégorie I : Manoeuvre = 2 échelons
  • Catégorie II : Manoeuvre spécialisé = 1 échelon
  • Catégorie III : Travailleur semi-qualifié = 3 échelons
  • Catégorie IV : Travailleur qualifié = 2 échelons
  • Catégorie V : Travailleur hautement qualifié = 1 échelon

b) 8 critères répartis en deux groupes:

Conditions normales exigées du travailleur pour occuper l’emploi :

  1. Niveau d’instruction
  2. Niveau de compréhension
  3. Effort physique: force ou résistance
  4. Niveau de précision: habileté, dextérité
  5. Formation professionnelle

Conditions propres de l’emploi:

6. Responsabilité assumée
7. Incommodité
8. Risques professionnels

Les définitions de ces catégories, échelons et critères sont contenues dans le Code du travail congolais. Ceux-ci ont été établis de façon quelque peu arbitraire en rapport avec les exigences auxquelles les travailleurs doivent répondre pour l’exercice de l’emploi envisagé.

Certains spécialistes de cette méthode, ayant jugé le nombre des critères trop peu élevé, l’ont amélioré en ajoutant d’autres critères. L’exemple ci-dessous donne une variante de cette méthode. Le nombre des critères ici est de 18 dont voici la liste :

  1. Connaissances techniques et professionnelles
  2. Expérience antérieure
  3. Adaptation au poste
  4. Observation – concentration
  5. Initiative – jugement – raisonnement
  6. Intelligence pratique
  7. Ordre et méthode
  8. Autorité – commandement
  9. Discrétion
  10. Effort physique
  11. Rapidité des mouvements
  12. Précision des mouvements
  13. Coordination des mouvements
  14. Responsabilité sur l’équipement et les matières
  15. Responsabilité sur le travail et la sécurité des personnes
  16. Responsabilité sur la production
  17. Désagrément du poste
  18. Risques d’accidents ou de maladies.

Comme on peut s’en rendre compte, la Classification générale nationale des emplois permet d’évaluer les emplois en termes surtout d’aptitude.

La classification générale nationale des emplois est établie comme base de référence à la mise en place des systèmes de classification plus détaillés et propres à chaque entreprise ou groupes d’entreprises d’un même secteur d’activités.

Exemple Grille-cible salaires

 

Niveaux

 

Catégories

 

Echelons

 

Fonctions

 

Points

Salaires

barémiques en $ US

Cadres supérieurs –  Directeur

–  Gérant

Cadres subalternes  

–  Ir. de Bâtiment

–  Chef du pers.

–  Comptable

 

270

20 SUS x 12

= 240 $

Maîtrise 2 259
1 248
 

 

V

Travailleur s Hautement Qualifiés

(THQ)

 

 

1

 

 

 

 

237

 

 

 

IV

Travailleur s Qualifiés (TQ)  

2

1

 

–   Contre-Maître

–   Secrétaire

 

226

215

20 SUS x 8

= 160 $

20 SUS x 7

= 160 $

 

 

III

 

Travailleur s Semi Qualifiés (TSQ)

3 –   Agent Comm.

–   Electricien

204 20$USx6=1

20$

 

2

–   Menuisier

–   Mécanicien

 

193

 

20 SUS x 5

= 100 $

 

 

1

–   Maçon

–   Magasinier

 

182

 

Il

Manoeuvr es Spécialisés

(MS)

 

2

–   Plombier

-Charpentier

–   Chauffeur

 

171

20 SUS x 4

= 80 $

20 SUS x 3

= 60 $

 

 

1

Manoeuvr es Ordinaires (MO) 2 – Peintre 160 20 SUS x 2

= 40 $

 

1

–   Aide-Maçon

–   Ferrailleur

–   Sentinelle

 

149

20 SUS x 1

= 20 $

 

De cette grille-cible salaires dont le minima salaire ou SMIG est de 20 $ US, il se dégage ce qui suit:

  • les fonctions ayant obtenu les points tombant dans le même échelon auront les mêmes salaires de base, sans tenir compte des avantages particuliers liés à chaque échelon;
  • les échelons des points 259, 248 et 237 seront occupés soit par promotions successives compte tenu des performances des agents qualifiés à les remplir, soit par la création des nouvelles fonctions dont les contenus évalués placeront certains agents dans ces échelons.

Ce cas peut éclairer tous ceux qui, employeurs ou salariés, souhaitent rétribuer la quantité et la qualité du travail selon des normes plus objectives. Dans cet exemple, les fourchettes des rémunérations sont équilibrées et justifiées.

Les exemples donnés ne le sont qu’à titre indicatif. En effet, certaines appellations couvrent des qualifications souvent fort différentes. Le tourneur, par exemple, peut être un travailleur semi-qualifié ou qualifié, selon les exigences plus ou moins grandes de l’emploi qu’il occupe.

2. CRITÈRES

Les critères représentent les exigences de l’emploi. Le travailleur qui occupe l’emploi doit pouvoir satisfaire aux exigences de ces critères, quelle que soit la manière dont il y est parvenu: formation scolaire ou sur le tas ou expérience acquise par l’exercice du métier.

Les critères peuvent se scinder en deux groupes:

– conditions normalement exigées du travailleur pour occuper l’emploi:

  • niveau d’instruction;
  • niveau de compréhension;
  • effort physique: force ou résistance;
  • niveau de précision: habileté – dextérité;
  • formation professionnelle.

– conditions propres à l’emploi, imposées au travailleur:

  • responsabilité assumée;
  • incommodité;
  • risques professionnels.

3. CHAMP D’APPLICATION

Cette classification générale s’applique à tous les emplois manuels et administratifs, depuis le niveau du manoeuvre jusqu’au niveau de travailleur hautement qualifié.

Source :

ORDONNANCE 67-442bis du 1er octobre 1967 portant réglementation des salaires minima interprofessionnels et des allocations familiales minima.

 

Monrespro Academie

 

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